Immersion rue Louis Boisramé, le journaliste se joint à l’équipe du tournage de « La Mouche », une bénévole raconte le projet. À cinq kilomètres d’ici, rue d’Alsace, une femme détaille l’architecture de La Maison bleue, monument historique de la ville. Hors de la ville, et pourtant à un seul clique, témoignent des festivaliers de la nuit Burkinabé, dans une mine de Nyoiseau. Au total et pour l’instant, une quarantaine de prises sonores, d’une durée comprise entre huit et quinze minutes, sont disponibles sur le site. « Un chiffre qui ne devrait cesser de grimper » assure Hugo, volontaire en service civique en charge du projet à Radio Campus Angers. Quant aux champs de diffusion, la radio songe également à les élargir : « Pour l’instant on se concentre sur la ville et ses environs proches, où il y a déjà énormément de choses à faire, poursuit Hugo, mais s’il y a, par exemple, un gros festival à Cholet, on n’exclura pas sa couverture et sa diffusion sur la plateforme. »

Disposées sur une carte centrée sur Angers, les prises sonores sont réparties entre différentes thématiques : culture, éducation, société, patrimoine, activités pro et archives. Ainsi, en laissant son curseur de souris errer, l’internaute découvre les témoignages, les parcours, ou encore les créations, d’individus, d’associations, d’entreprises, etc. 

Donner du temps à un son

L’idée germe en 2014 dans les esprits de Mathieu Audebeau, directeur et fondateur de Radio Campus Angers et de Charles-Henri Despeignes, président de Radio Campus France. Après une campagne de crowdfunding sur Ulule qui permet à l’équipe de récolter près de six milles euros de soutien, une version bêta de la plateforme voit le jour le 25 février dernier. Le créateur, Mathieu Audebeau, explique :  « Les sons produits à la radio sont éphémères. Avec Murmures d’Angers, on souhaite donner du temps à un son. Je vois ça comme l’aboutissement du média de proximité. »