Casablanca, ville moderne nichée sur la cote Atlantique du Maroc est aussi le berceau de Meryem Aboulouafa, une jeune artiste au talent immense. Son premier album, « Meryem » est sur toutes les radios Campus.
Sobriété apparente
Dès les premiers morceaux, elle démontre ses qualités de compositrice. Elle montre qu’elle sait faire beaucoup avec peu d’instruments. Deux constantes viennent rythmer l’album : un piano au son parfait et sa voix cristalline et unique. Car c’est réellement ce point qui guide tout l’album. Chantant tantôt en anglais et en arabe, elle explore tout le potentiel que sa voix lui offre.
En plus d’une technique de chant irréprochable tout le long de l’album, elle démontre un sens très intéressant de la production. La part belle est faite aux effets sur les instruments. Ce sont des artifices qui peuvent paraître anecdotiques mais qui en réalité sont déterminants dans l’unité sonore de l’œuvre tant ils sont justifiés et bien dosés. Il n’en faut pas beaucoup : une simple réverbération sur la voix, au bon niveau et d’un coup sa voix se magnifie encore plus.
Par delà les clichés
Meryem Aboulouafa sait se jouer des clichés et certains qui par avance s’attendent à de la musique orientale se trompent. Il n’y a dans l’album que d’infimes références à celle-ci. Bien à contre courant de ces idées préconçues, Meryem Aboulouafa se révèle être une compositrice à l’oreille bien plus qu’affutée. Elle est même capable d’un paradoxe total : alors que sur le papier d’une partition ses compositions pourraient être jugées répétitives, elle arrive, par le jeu de l’instrumentation, à les rendre complexe et profondément intéressantes.
C’est sûrement la force principale de cet album : arriver à captiver l’auditeur par un jeu habilement mené par le piano, la voix et tous les autres instruments qui viennent et vont en fonction de l’intensité que nécessite l’instant. Comme chez d’autres chantres du trip hop, elle sait jouer avec les codes musicaux de tout ce qui construit une ambiance en jouant sur des intensités, les volumes, les effets. Chose rare qui mérite d’ailleurs d’être soulignée ici, c’est l’attention particulière portée aux percussions qui guident elles aussi l’auditeur dans ce voyage des plus agréables que nous propose cet album : « Meryem ».
L’album est à retrouver sur toutes les radios Campus en diffusion soutenue tout au long du mois de juin. Vous pourrez vous délecter entre autre de Ya Qalbi et We’ll Get By, nos deux petits préférés sur toutes les antennes du réseau Radio Campus.
Meryem propose également de magnifiques clips pour accompagner ses compositions, ils sont à retrouver ICI. Le dernier en date « Deeply » propose un jeu sur les couleurs inédit, c’est à retrouver ICI.
Retrouvez son album complet ICI.