« Waking Hours » le nouvel album du producteur américain Photay est à découvrir sur les radios Campus. Un titre en écoute exclusive à découvrir dans ces colonnes.
Photay, c’est le nom qu’Evan Shornstein a choisi pour monter sur scène et créer. Natif de la côte est américaine, il a grandi à l’écart de New York sans en être jamais trop loin. C’est cette relation d’attirance-répulsion qui mène principalement cet album Waking Hours.
Titre en avant première
Questionner nos modes de vie
Au travers d’instrumentations complexes, écartelées entre instruments analogiques et numériques, moderne et ancien, Photay nous dépeint notre monde actuel. Un monde dans lequel tout et tout le monde se croise de plus en plus vite en prenant de moins en moins de temps pour respirer, penser, questionner. Cet album n’a pas pour ambition de répondre à des questions. L’artiste souhaite simplement que nous prenions le temps, nous aussi, de nous rendre compte à quel point en allant vite, nous ne gagnons rien.
Certains passages de ses compositions sont des chaos des plus complexes d’où l’on retire une harmonie perturbante, à tel point que sa musique en deviendrait presque graphique. Toutes ces textures sonores, cet enchevêtrement de sons non identifiés et magnifiés par une myriade d’effets (échos, distortions, phases…) représentent le chaos d’une ville dans laquelle des millions d’individus fourmillent chaque jour. Une immersion dans une vie à la vitesse démesurée.
Un genre à part entière
Dès l’introduction de l’album, difficile de placer Photay dans une boîte et c’est pour notre plus grand bonheur. D’abord batteur puis producteur et auditeur fidèle des productions d’Aphex Twin depuis sa plus tendre enfance, Photay s’est sans cesse écarté des chemins tous tracés que son instrument de prédilection lui promettaient.
Le meilleur moyen de comprendre, c’est d’abord d’écouter l’album et de prêter un oreille à toutes ces textures aux aspérités uniques et ce sens du rythme, colonne vertébrale de chaque composition. Les éléments rythmiques sont essentiels dans cet album mais ne se cantonnent pas à la batterie que Photay connaît très bien. Pour lui, tout est percussion, même les synthétiseurs peuvent le devenir, il suffit de tendre l’oreille.
Photay n’est pas seulement un compositeur de talent, c’est aussi un DJ à la sélection pointue. Main tendue vers l’ambiant, à l’appel au calme et à la découverte des nouveau sons sud américains, comme en témoigne ce mix réalisé rien que pour vous sobrement nommé « Exotica ».
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